Yuval Noah Harari, professeur d’histoire médiévale à l’université Hébraïque de Jérusalem est devenu un phénomène littéraire mondial avec son livre « Sapiens, Une brève histoire de l’humanité ». Lu aussi bien par les politiques, Barak ObamaEmmanuel Macron…, les éminences grises de la Silicone Valley, Mark Zuckeberg, Bill Gates…, que les people Hollywood, Natalie Portman, Pamela Anderson…. l’israélien né à Haïfa fait l’unanimité. Au total,12 millions de lecteurs captivés par les analyses de celui qu’ils qualifient de « 1er intellectuel global du XXIe siècle » voire de « penseur le plus important au monde »

Invité sur le plateau de Quotidien, Yuval Noah Harari a présenté à un Yann Barthès médusé son 3e livre, « 21 leçons pour le XXIe siècle ». Pour le monde globalisé et pour Israël, à la pointe de matière de technologie, d’usage Big data et d’intelligence artificielle. Aussi fascinant qu’un roman de Georges Orwell, la fiction en moins. Extraits.

Une coopération globale pour maîtriser la globalisation

« Le monde est de plus en plus globalisé. Il faut donc une vision globale du monde».  « Nous détruisons les bases de la coopération mondiale au moment ou on en a le plus besoin ». « Aucune nation ne peut arrêter le changement climatique seule. Aucune nation ne peut réglementer l’intelligence artificielle seule »

La démocratie en danger à cause des big data

« La démocratie fait face à un risque sans précédent, principalement à cause de la montée des nouvelles technologies ». « La dictature est un système qui concentre toute l’information en un seul endroit, où toutes les décisions sont prises. » « La démocratie distribue l’information et le pouvoir de prendre des décisions entre organisations et individus »« Avec les technologies de traitement de big data, il est plus facile de traiter les informations, même quand elles sont concentrées entre les mains d’un petit nombre de personnes, de pouvoirs dictatoriaux »

Les algorithmes prennent le pouvoir

« Nous connaissons un passage de l’autorité des humains vers l’autorité des algorithmes ». « Quel film regarder, à quel restaurant aller… on ne fait plus confiance à ses sentiments, à son expérience mais aux algorithmes de son téléphone portable »

« Dans 20 ou 30 ans, même pour les décisions les plus importantes : quelles études faire, avec qui se marier … » nous ferons confiance aux algorithmes ». « Parce que l’algorithme vous connaîtra mieux que vous ne vous connaissez vous même »

« C’est effrayant. Cela devrait être une préoccupation politique et ça ne l’est pas à l’heure actuelle »

Le hacking des cerveaux

« Le piratage des êtres humains, c’est lorsqu’un système extérieur, un algorithme, me connaît mieux que je ne me connais moi même. Il peut anticiper mes décisions et manipuler mes désirs »

Pour cela, on a besoin de 3 choses :

  1. Une bonne compréhension de la biologie, les neurosciences
  2. Beaucoup de données – les datas
  3. Beaucoup de puissance de calcul par ordinateur

« Jusqu’à présent, personne ne réunissait ces 3 éléments. Même pas le KGB »

Mais dans 10 ou 20 ans, des entreprises – ou des gouvernements suffisamment puissants – posséderont ces éléments et pourront vous « hacker »

  • « Si vous êtes une entreprise, vous pouvez me convaincre d’acheter des produits dont je n’ai pas besoin
  • « Si vous êtes un parti politique, vous pouvez me convaincre de voter pour un candidat qui n’est pas bon pour moi »
  • « Si vous êtes un dictateur, vous pourrez savoir la minute à laquelle je commence à nourrir des pensées contre le régime »

La Corée du Nord, dans 20 ans

« En Corée du nord, dans 20 ans, chaque citoyen devra porter un bracelet biométrique qui mesurera votre rythme cardiaque et l’activité de votre cerveau. Et si vous entendez un discours de Kim Jung Un et que votre tension artérielle monte et que la partie du cerveau liée à la colère commence à fonctionner, vous serez au goulag le lendemain matin »

Sa solution, la méditation

« Ma solution personnelle, c’est la méditation. Je médite 2 heures par jour. Chaque année, je fais une retraite de 30 à 60 jours de méditation. Cela m’aide à précéder les algorithmes. Je dois connaître mes faiblesses avant que l’algorithme ne les découvre. Parce que hacking fonctionne sur les faiblesses. Pour pirater un être humain, il faut découvrir ses faiblesses : les peurs, les haines, l’avarice… Tout ce que l’ont peut utiliser pour manipuler l’individu ». Moi je veux avoir de l’avance sur l’algorithme »

Des actions collectives pour réglementer les data et l’intelligence artificielle

« A coté de ce travail individuel, on a besoin d’actions collectives de la société. Il faut par dessus tout, réglementer l’activité des données et le développement de l’intelligence artificielle »

Retrouvez l’interview de Yuval Noah Harari en intégralité :


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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre