Avertissement : Il ne s’agit pas d’une œuvre de fiction, d’un délire produit par une drogue hallucinogène ou encore d’une pure invention mythomaniaque.

Dans cette série de courts récits, je témoigne de ma rencontre et collaboration la plus marquante à ce jour avec une entité terrestre reptilienne. J’avais d’abord vu en elle une entité plutôt inquiétante, malgré son lien manifeste avec la dimension divine. Les personnes à qui je me confiais avaient sur la question un avis plutôt tranché. Pour elles, il s’agissait évidemment d’une créature malfaisante. Pourtant, tout en elle exprimait à chacune de nos rencontres une science secrète de la vie incontestable. Silencieusement, j’autorisai son “intrusion” et ses visites commencèrent à se faire plus régulières. Cette phase de ma vie s’est étalée de 2007 à avril 2013, période à laquelle GoAl, s’est retiré, cessant tout contact avec moi. Cette complicité m’a fait découvrir une espèce en tous points supérieure à la nôtre. Ma vie en a été totalement bouleversée et a gagné en maturité intellectuelle et spirituelle.

***

En réfléchissant aux nombreuses transmissions de GoAl, je compris que la nature même de notre monde était corrompue. Si je continuais à m’entêter, j’allais me détruire. Et ce n’était pas cela que je recherchais. Depuis mon embauche chez Kabuki (1), trois mois s’étaient écoulés et il me vint pour la première fois l’idée de quitter définitivement le système et tout rôle qu’il m’assignait. De nouveau je quittai mon emploi, prétextant une incompatibilité avec les responsables de la boutique. Pendant les mois qui suivirent l’abandon de ce poste, il me fallut comprendre et digérer les expériences que j’avais vécues avec GoAl. Je découvris peu à peu qu’il m’avait subtilement enseigné tout un système cohérent de connaissances au moyen de méthodes expérimentales et pragmatiques. Son enseignement ne passait pas par les mots mais d’abord et avant tout par l’expérience. Cela était évident pour moi depuis la séance des quatre niveaux de conscience (2)  à laquelle j’avais pris part intégralement: l’enseignement de GoAl possédait une cohérence et une structure concrète. Ayant pris la décision de me communiquer son savoir, il m’avait présenté ses explications suivant une progression ordonnée. Mais mesurer et comprendre l’envergure de sa science, la précision de son enseignement parfaitement orchestré, voilà ce qui allait se révéler le plus compliqué pour moi.

En décembre 2007, je me résolus à tenter une dernière expérience d’adaptation à la société: je trouvai un poste de vacataire dans la bibliothèque municipale de mon quartier. Martine la directrice, une femme de 60 ans froide et charismatique, me reçut dans son bureau,. Elle m’avoua chercher de nouvelles recrues pour raviver le sang frelaté des vieux fonctionnaires. Les deux premiers mois furent plutôt agréables. Je croyais avoir trouvé un havre de paix et de repos au sein de ce lieu silencieux dans lequel je travaillais mais je m’aperçus bien vite qu’il n’en était rien. Je me retrouvai l’otage de conflits en tous genres, d’intrigues complexes et de rivalités sans fin entre collègues, le tout chapeauté par Martine ! Sa méfiance à mon égard ne fit qu’accroître son hostilité. Malgré ma discrétion, celle-ci ressentait mon identité spirituelle, intègre, et n’appréciait particulièrement pas mon indépendance d’esprit. Elle commença à me surveiller de près allant jusqu’à consulter les historiques de mes recherches sur internet. Elle induisait en chacun de nous de tels sentiments de culpabilité, d’instabilité et de confusion que mes collègues, qui passaient pourtant leur temps à critiquer ses actes, n’osaient jamais l’affronter. L’atmosphère se faisait de plus en plus pesante et oppressante. En réalité l’air était à peine respirable dans ces lieux apparemment paisibles.

Le samedi matin, nous ouvrions les portes au public dès 10 heures. J’avais beaucoup de mal à être opérationnel car je dormais mal. Vers 11h30 j’allais bien souvent me réfugier dans le bureau du personnel où je m’installais le plus confortablement possible la tête blottie entre mes bras afin de trouver un peu de repos. Un matin, après cinq minutes dans cette position, je commençais enfin à me relâcher et à récupérer un peu, quand soudain je fus averti intuitivement que Martine allait surgir dans le bureau d’une minute à l’autre. J’eus pour directive de ne pas bouger et de ne surtout pas succomber à la peur, une émotion qu’elle aimait susciter. J’entendis bientôt ses pas lourds dans le couloir se presser dans ma direction. D’un geste violent elle ouvrit la porte du bureau de l’équipe du secteur « adulte » où je m’étais quasiment assoupi. Je sentis tout le poids de sa malveillance déferler sur moi comme une onde de choc dense et électrique, mais je ne bougeai pas. Il me semblait néanmoins être parfaitement protégé. Elle resta là, la main sur la poignée de la porte ouverte à me jauger du regard pendant un moment qui me parut infiniment long. Immobile, à seulement quelques pas du bureau où je me tenais, muette et pleine d’un fiel sourd que je ne connaissais que trop bien, elle me sondait mais ne parvenait pas à me pénétrer de sa malveillance ni à me secouer. Au bout de quelques minutes, elle renonça à son action inefficace et claqua la porte violemment. Je fus extrêmement troublé par cette expérience.

Je finis par me poser de sérieuses questions au sujet de ma condition: toutes ces démissions, tous ces échecs et situations étaient bien étranges. Chaque soir en rentrant du travail, profondément atteint par ma journée sans savoir pourquoi, je retrouvais mon nouvel allié et enseignant : GoAl. Celui-ci me transmettait alors une dose indispensable de lucidité qui me permettait de voir au travers des apparences. Les faits les plus marquants, les situations et les personnes rencontrées m’apparaissaient sous un tout nouveau jour. Je voyais leur vrai visage. Un soir lors d’une méditation, je m’entretins avec lui:

  • Qu’est ce qui ne va pas chez moi?
  • Tu n’écoutes pas assez.
  • Qu’est ce que je dois comprendre?
  • Tu n’es pas fait pour travailler comme tout le monde. La Vie te parle; elle te raconte tout, mais tu ne fais pas attention. Tu crois qu’il suffit de se cacher pour échapper à tes responsabilités.
  • Mais j’essaie de trouver des solutions, c’est vraiment ce que j’essaie de faire.
  • Bien-sûr que non. Tu te détournes de l’essence même des choses. Tu rejettes toutes les visions plutôt que de les comprendre.

Je revis alors la scène avec la directrice entrant dans mon bureau par surprise et m’examinant longuement. J’avais alors essayé de trouver désespérément une explication rationnelle: était-elle simplement intriguée par moi? Mais à présent je voyais avec une indicible terreur ce que je n’avais pas voulu comprendre : son instinct animal, ses yeux noirs, sa haine profondément anormale, sa fièvre destructrice.

  • Tu crois voir une femme et ça te suffit.
  • Mais que dois-je faire?
  • Tes questions ne sont que des mots.

Une terreur profonde m’envahit alors rapidement. L’impression que j’avais de flotter dans une douce torpeur disparut. Quelque chose de gigantesque s’agitait en soufflant autour de moi comme lancé à ma poursuite. Je savais parfaitement qu’il s’agissait d’un venin acide destiné à me dissoudre. J’étais de nouveau dans mon bureau, avachis sur ma table de travail. Martine était toute proche de moi. J’ouvris les yeux et je vis une silhouette massive, glaciale et animale me surplombant, telle que je l’avais vraiment vue ce jour là: virile, puissante, vorace et omnisciente. C’était une Reptilienne noire (3). Ainsi donc ma « directrice » n’était pas une simple humaine. En intégrant la réalité, je sentis alors un immense élan de sagesse me submerger. Cette peur qui me tétanisait depuis trois jours venait de se changer en certitude. J’aurais pu passer ma vie à douter sans vouloir comprendre. La nature humaine m’apparaissait sous un jour bien plus complexe et plus riche.

À l’époque je n’avais pas encore pleinement conscience de l’envergure du drame qui se jouait sous mes yeux : de terrifiants affrontements de forces se déroulaient à l’ombre de nos regards incrédules, donnant forme à notre dite « réalité ». Cette vie parallèle recelait les véritables enjeux qui me demeuraient alors parfaitement inaccessibles. Ce séjour à la bibliothèque était une fois de plus destiné à me « former » à l’existence de cette scène occulte, la seule capable d’expliquer notre réalité quotidienne. Je compris que certaines situations inacceptables trouvaient leur explication dans le ressenti. Les Hommes étaient constamment manipulés par des forces hostiles et je vis certains d’entre eux collaborer avec cette « faune » malfaisante car ils en tiraient des avantages non négligeables : charisme et pouvoir. Les plus puissants bénéficiaient d’atouts et d’avantages anormaux que leur procuraient certains « pouvoirs », un profil qui leur donnaient assurément l’avantage sur la scène socio-professionnelle.

Malgré les responsabilités que mes collègues m’avaient confié, je fus renvoyé au bout de huit mois de services. Un licenciement que je pris pour une bénédiction puisque je ne pouvais plus supporter le climat de tension permanente que générait chaque jour la présence dans la bibliothèque de cette entité fondamentalement malveillante. Je décidai, après cette parenthèse dans cet « oasis » de culture, de me retirer une bonne fois pour toute de la scène professionnelle, de quitter le système social conventionnel, pour me consacrer entièrement à mes activités de médium.

Ganji

À bientôt pour la suite

(1)  Kabuki : boutique de prêt-à-porter de luxe. Voir Les Chroniques Reptiliennes 2

(2) Voir Les Chroniques Reptiliennes 2

(3) Reptilienne noire : associée avec les forces obscures


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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre