Une baisse significative des urgences cardiaques inquiète la communauté médicale. Rappel des signes cardiaques à surveiller et conduite à tenir avec le Pr Van Belle du CHU de Lille.

Alors que les services dédiés au Covid-19 sont surchargés, les services de cardiologie sont étrangement désertés. « Depuis le confinement nous sommes confrontés à une réduction très significative (moins 50% à moins 80% selon les endroits) des patients pris en charge pour un infarctus du myocarde », affirme le professeur Eric Van Belle du service Cardiologie du CHU de Lille. L’infarctus du myocarde se définit comme la nécrose d’une partie plus ou moins grande du muscle cardiaque, lorsque cette zone n’est plus irriguée par les artères coronaires lui apportant normalement de l’oxygène.

Une « auto-censure des patients ?

Cette baisse des urgences cardiaques pourrait avoir une explication positive, à savoir la réduction du nombre d’accidents cardiaques du fait du confinement, notamment par diminution du stress professionnel. « C’est une possibilité que nous ne pouvons écarter« , assure le Pr Van Belle. Néanmoins il pourrait y avoir aussi une autre explication moins rose. Qu’il y ait une véritable « auto-censure des patients », par « crainte de se contaminer en passant par l’hôpital, d’éviter de surcharger un système de santé qu’ils imaginent désorganisé, et par peur de déranger les soignants. »

Que faire en cas d’infarctus ?

Le problème est que le temps joue contre nous. Pris trop tard l’infarctus du myocarde fait des dégâts irréversibles. Alors le spécialiste du cœur rappelle qu’il faut :

1. Apprendre à reconnaître les symptômes : 

  • Type : une douleur ou sensation de pression thoracique, avec éventuellement une douleur dans la mâchoire et les bras ou une difficulté à respirer (sans fièvre)
  • Durée : elle débute brutalement en quelques minutes, et dure plus de 20 minutes sans s’arrêter.

2. Appeler le 15 pour toute suspicion d’infarctus. Le médecin de régulation enverra alors une équipe sur place pour faire un examen cardiaque, s’il le juge nécessaire.

3. Rassurer sur le fait que la filière de prise en charge des infarctus est indépendante de la filière Covid et donc n’expose pas les patients à la contamination. Que la filière « urgence cardiologique » n’est pas débordée, et opérationnelle.

Cette désertion des patients hors Covid-19 ne concerne pas que les urgences cardiovasculaires. D’autres pathologies (diabètes, hypertension, appendicites prises tardivement…) patissent de cette auto-censure supposée et inquiète la communauté médicale.

Entre autres exemples, le Dr Francis Berenbaum rhumatologue à Paris l’affirme : « en téléconsultation, sur 20 patients en maladie chronique, tous me disent aller bien. Cela n’arrive jamais. Je pense que les gens n’osent plus dire que cela va mal relativisant probablement leur problème face à une épidémie mortelle » Et de conclure « Ce sera une bombe à retardement ».

Source: https://www.sciencesetavenir.fr/


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Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius - Au service de la Nouvelle Terre